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Dans un article précédent nous vous avions déjà annoncé une véritable révolution de l'examen du DNB (Diplôme National du Brevet) à compter de la session 2017.

Aujourd'hui, nous en apprenons davantage avec la publication des sujets zéro, censés être représentatifs de ce que sera le nouveau DNB 2017.



Le DNB ne comportera donc plus désormais que deux épreuves écrites :

• Une unique épreuve littéraire : Français, histoire et géographie, enseignement moral et civique
• Une unique épreuve scientifique : mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre et technologie

L'épreuve littéraire d'une durée de 5h est scindée en parties successives à rédiger sur des copies distinctes totabilisant 100 points :

• I) Analyse et interprétation de textes et de documents, maîtrise des différents langages (3h - 70pts)
  
  • I.1) Histoire et Géographie, Enseignement moral et civique (2h - 50pts)
    
    • Exercice 1 : Analyser et comprendre des documents (20pts)
    • Exercice 2 : Maîtriser différents langages pour raisonner et se repérer (20pts)
    • Exercice 3 : Enseignement moral et civique (10pts)
  • I.2) Français (1h - 20pts)
• II) Français, rédaction et maîtrise de la langue (2h - 30pts)
  
  • II.1) Dictée et réécriture (30mins - 10pts)
    
    • II.1.a) Dictée (5pts)
    • II.1.b) Réécriture (5pts)
  • II.2) Travail d’écriture (1h30 - 20pts)
  On retrouve donc toutes les parties des anciennes épreuves de Français et d'Histoire-Geographie, mais en ordre dispersé ici avec un décloisonnement des matières.
  
  
  
  Pour l'épreuve scientifique, il y a trois types de sujets selon ce qu'a choisi le candidat lors de son inscription :
  
  • Type 1 : Mathématiques, Physique-Chimie, Sciences de la Vie et de la Terre
  • Type 2 : Mathématiques, Physique-Chimie, Technologie
  • Type 3 : Mathématiques, SVT, Technologie
  Mais à part cela, l'épreuve scientifique présente une organisation similaire, avec là encore des parties successives à rédiger sur des copies distinctes pendant 3h pour un total de 100 points :
  
  • I) Épreuve de Mathématiques (2h - 50pts)
  • II) Épreuve de Physique-Chimie, Sciences de la Vie et de la Terre et Technologie (1h - 50pts)
    
    • II.1) Épreuve de Physique-Chimie ou de Sciences de la Vie et de la Terre (30mins - 25pts)
    • II.2) Épreuve de Sciences de la Vie et de la Terre ou de Technologie (30mins - 25pts)
  Notons que les épreuves de sciences expérimentales en partie II partagent toutes le même fil rouge, dans l'exemple de sujet téléchargeable ci-après la sécurité routière.
  L'importance des mathématiques semble également remise en cause. Si l'heure d'épreuve de sciences expérimentales en partie II pourra rapporter jusqu'à 50 points, les 2 heures de Mathématiques n'en rapporteront pas davantage.
  
  
  
  Chacune des deux épreuves est donc organisable sur une demi-journée.
  Au final, la fusion des matières est beaucoup moins poussée que dans les expérimentations de sujets que nous avions pu consulter l'année dernière, les questions concernant une même matière étant regroupées dans une partie disctincte au lieu d'être mélangées avec les autres, et la consigne d'utiliser des copies distinctes semble être prévue pour une correction des différentes parties d'une même épreuve par des enseignants différents, chacun spécialistes de leur matière.
  Mais il n'empêche que la poursuite de réformes allant dans ce sens, probablement pour la prochaine législature, posera la question d'un alignement du concours de recrutement pour l'enseignement en collège sur celui de professeur des écoles : il y aura de moins en moins besoin d'un spécialiste dans une matière donnée mais de personnes polyvalentes. C'est déjà partiellement le cas en lycée pour les séries ES et L, la Physique-Chimie et la SVT sont regroupées dans une même matière dénommée Enseignement Scientifique.
  
  
  
  Jetons maintenant un coup d'oeil à la sous-épreuve de Mathématiques. L'exemple téléchargeable ci-dessous propose 7 exercices, soit une organisation à priori similaire à celle de l'ancienne épreuve.
  
  Parmi ceux-ci, on trouve un exercice dédié à une grande nouveauté du programme du collège appliquable à compter de la rentrée 2016, le codage avec Scratch.
  Il s'agit ici de choisir le programme réalisant le motif illustré, et de répondre à des questions dessus - cela rappelle la vieille époque du langage LOGO lors du plan IPT (Informatique Pour Tous) dans les années 80.
  
  Si, comme je le pense, les tablettes tactiles que l'on est censé distribuer à tous les élèves de Cinquième à la rentrée 2016 ne sont pas autorisées au DNB 2017, contrairement à ce que j'avais cru comprendre du programme les élèves devront apparemment avoir été entraînés non pas à s'amuser à coder et créer des jeux sur Scratch devant une machine, mais à dérouler pas à pas un programme-document Scratch fourni dans leur tête ou au brouillon pour comprendre ce qu'il fait.
  C'est peut-être le manque d'habitude, mais le déplacement du stylo (ou de la tortue) chaînant ici des translations et rotations ne me semble pas des plus évidents, nécessitant outre de bonnes connaissances géométriques une très bonne rigueur - toute mauvaise compréhension d'une instruction rendant fausse la totalité du reste du travail réalisé sur la suite du programme.
  Au final, si cet exercice est représentatif, une bonne partie des heures consacrées au nouvel enseignement du code au collège me semble devoir être bien plus proche de la théorie et de l'algorithmique de façon comparable à ce qui se fait au lycée, chose que je n'avais pas du tout ressentie à la lecture des nouveaux programmes.
  
  Nous ne pouvons que souhaiter bon courage aux élèves rentrant en Troisième en 2016-2017 ainsi qu'à leurs enseignants, car ils n'auront qu'une année pour développer et maîtriser ces toutes nouvelles compétences.
  
  
  
  Téléchargements - Sujets zéro DNB 2017 :
  • Français, histoire et géographie, enseignement moral et civique
  • Mathématiques, Physique-Chimie, Sciences de la Vie et de la Terre
  • Mathématiques, Physique-Chimie, Technologie
  • Mathématiques, SVT, Technologie

C'est quand même vraiment dommage qu'il n'y ai plus que deux épreuves regroupées

Mais si, elle est juste intégrée à l'épreuve de Français. -.- En fait ils ont juste pris les 3 anciennes épreuves, les ont rassemblées et en ont rajouté d'autres

neuronix a écrit:C'est quand même vraiment dommage qu'il n'y ai plus que deux épreuves regroupées

Si si, il y a toujours de l'histoire.

Exercice 1 ou 2 de la partie I.1).

L'exercice 1 c'est l'étude de documents, et l'exercice 2 c'est la question de synthèse.
Dans le sujet exemple fourni, l'histoire est tombée en étude de documents.

C'est pour cela que j'ai réédité
Je me suis rendu compte de mon erreur

C'est mon 1200ème messages

Pas grave.

Et sinon, que penses-tu du Scratch ?

Moi je trouve ça sympa scratch . Niveau difficulté, j'ai du mal à me mettre au niveau des collégiens donc je ne juge pas. Au collège je me rappelle qu'on utilisait (pas tout le monde, dans le "club scientifique" ) les légos mindstorm pour faire des robots qui suivaient une ligne. La programmation était similaire, avec des blocs.

Sinon pour l'épreuve littéraire, c'est 5h d'affilé ?

Ah mais à titre personnel, je le trouve également sympa l'exo sur Scratch.
Mes interrogations sont ailleurs.

5 heures sur une demi-journée, ça me paraît beaucoup, même avec une pause au milieu...
L'exercice d'algorithmique est pas mal, mais j'ai la sensation que les vrais sujets qui tombent en France Métropolitaine sont souvent plus faciles que les sujets zéro...

Bon, ben c'est plutôt une bonne nouvelle !

Effectivement, le mini-exercice d'algorithmique n'est pas si trivial au premier abord...
Mais c'était au moins ce qu'on pouvait attendre de l'introduction de ces enseignements dans la discipline "mathématiques", non?
Bon, après, ils auraient pu aussi mettre un truc plus simple ou simplement différent (type compter de n en n, etc.). Mais aucun langage n'étant au programme, il n'y aura probablement pas de question d'écriture à proprement parler, donc cela réduit quelque peu les possibilités...

les élèves devront apparemment avoir été entraînés non pas à s'amuser à coder et créer des jeux sur Scratch devant une machine, mais à dérouler pas à pas un programme-document Scratch
fourni dans leur tête ou au brouillon pour comprendre ce qu'il fait

C'est un peu normal, non?

Au moins, cela aura le mérite d'introduire un peu plus tôt quelques notions d'algorithmique (actuellement au programme du lycée bien que pas mald'élèves ne les maîtrisent pas.)
Cela permettra aussi de faire la dissociation entre "algorithmique" et "code", distinction qu'un grand nombre de lycéens ne fait pas vraiment dans le sens où ils pensent qu'il faut systématiquement utiliser la calculatrice pour résoudre les questions d'algorithmique au bac (ce qui n'est pas le cas).

Donc oui, je suis content d'apprendre que cet enseignement aura une autre légitimité que "truc mis au programme pour combler les trous et remplacer les maths en amusant les élèves"
Après, il faudra voir comment sera organisé cet enseignement, et effectivement, ce n'est qu'un sujet "zéro", donc peut-être aura-t-on quelques surprises...
Finalement, le "langage" Scratch n'est qu'un prétexte (mettre du pseudo-code en français reviendrait au même) et ce sujet montre qu'il est possible de faire de l'informatique sans systématiquement avoir recours à des méthodes d'enseignement fondées sur le numériques voire non-conventionnelles...